L’académie Mouratoglou : le tennis sur-mesure
Coco Gauff, Holger Rune ou encore Stefanos Tsitsipas font partie de la relève du tennis. Présents à l’Open d’Australie, ils sortent tous d’une formation effectuée à l’académie Mouratoglou. Elle est installée à Biot, au sein de la technopole de Sophia Antipolis depuis 2016.
« À l’Académie Mouratoglou, notre philosophie a toujours consisté à nous adapter à chaque joueur. Que ce soit sur le terrain ou en dehors, nous offrons du sur-mesure pour répondre aux besoins individuels de chacun. » Voici la physionomie mise au point par Patrick Mouratoglou. Dès sa fondation en 1996, il pose les bases de la Mourataglou Tennis Academy. Passionné de tennis de depuis sa plus tendre enfance, il rêve de faire carrière dans ce sport. Il a frappé sa première balle à l’âge de six ans et depuis la passion ne l’a jamais lâchée. Ses parents l’éloignent de la sphère du tennis, pensant que son rêve est inatteignable. Ne devenant pas champion de tennis, il veut offrir l’opportunité aux autres de réussir là où il a échoué. Patrick Mouratoglou devient entraîneur de tennis et crée son académie de tennis à Paris. Estimant que ce sont les conditions sont meilleures, dans cette région, pour pratiquer le tennis, il décide de venir s’installer dans le sud de la France, à Biot en 2016. Il y forme la nouvelle génération de grands champions. Pour cela, la méthode est simple. D’abord, repérer les talents, le plus tôt possible. Thierry Pommier, coach de tennis à Nice, confirme l’importance d’accompagner un joueur dès son plus jeune âge. « C’est beaucoup plus compliqué d’accompagner des adultes et que des enfants. D’un côté, il y a une page vierge, de l’autre des compétences et de l’expérience déjà acquise. » Puis, les faire progresser. Pour cela, la méthodologie Mouratoglou consiste à aller à la découverte du joueur, de pénétrer dans son univers afin de comprendre, ses émotions, comment il pense, ce qu’il ressent, notamment, leur mental et leur ressenti sur le court et en dehors. « Connaître son joueur, sa personnalité, c’est comprendre sa vision du tennis pour trouver le bon équilibre entre ces points forts et ces points faibles », explique Thierry. Faire fructifier les points forts permet au joueur de développer sa confiance en lui. Chaque joueur est unique. Pour Thierry, le caractère sur-mesure de la méthode de Patrick Mourataglou n’a rien de nouveau. « Je suis coach depuis longtemps, il n’a rien inventé. Je ne fais jamais la même séance d’entraînement. Il faut sans cesse s’adapter à la personne que l’on entraîne. » L’entraîneur reconnaît tout de même le travail de Patrick « Le coach qui observe son joueur et écoute ses besoins sera forcément de grande qualité, car c’est dans ces moments-là qu’il y a le plus d’informations à collecter. »
La clé de la réussite : un coaching personnalisé au détail près
Reconnue dans le milieu comme l’académie de tennis numéro 1 en Europe, la Mouratoglou Tennis Academy séduit par ses méthodes d’entraînement. Chacun mérite un coaching individualisé et personnalisée et chaque détail à son importance. Le moindre peut faire la différence et menée à la victoire. Beaucoup de sportifs après une défaite l’avouent, « ça s'est joué à rien, sur des petits détails. » Patrick Mourataglou ne laisse rien au hasard. Par exemple, un point essentiel de sa méthode concerne l’étude de l’adversaire en compétition. Il propose à son joueur une analyse complète de son concurrent. L’observer en match, regarder son comportement tactique, mais aussi ses statistiques permettent de connaître ses forces et faiblesses afin d’élaborer une stratégie spécifique pour gagner. Un briefing d’avant match a lieu pour que le joueur arrive en terrain connu. Le tennis comporte quatre éléments : la technique, le physique, la tactique et le mental. Ces caractéristiques sont analysées pour chaque joueur. Coté technique, l’objectif est de clarifier les schémas tactiques individuels et collectif, le système et l’animation du jeu et travailler la concentration. Si c’est le mental qui pêche et bien, on le travaille. Thierry raconte « Le mental se construit même chez les enfants. On leur apprend à accepter de perdre, car la défaite forge le caractère. Il faut savoir s’en relever. » La plus grande peur des champions demeure celle de l’échec. Afin de la contrôler, le coach accompagne l’athlète, comme le rappelle Thierry, « l’entraîneur devient un membre à part entière de la vie d’un sportif. Il se confie à nous plus qu’à ses proches, c’est une relation privilégiée qu’on entretient avec nos joueurs et ça Patrick l’a très bien compris. »
Une académie en or
De Serena Williams en 2012 à Holger Rune en 2022 en passant par Stefanos Tsitsipas et Cori Gauff, Patrick Mourataglou a entraîné de grands noms du tennis. Quand Serena décide de faire appel à lui après sa première défaite au premier tour d’un tournoi du Grand Chelem, il saisit l’opportunité sans hésitation. Cette collaboration est remplie de succès : une médaille d’or aux JO de Londres en 2012, 10 Grands Chelems et beaucoup d’autres trophées. Le duo a de nouveau écrit une belle page de l’histoire en 2017, quand Serena a surpassé Steffi Graf lors de son 23e Grand Chelem à l’Open d’Australie. Le français ne s’arrête pas là. Ses ambitions sont désormais de monter au plus haut niveau des jeunes talents. En 2015, Patrick a repéré le potentiel de Stefanos Tsitsipas sur YouTube. Il est devenu, en 2019, le plus jeune joueur à battre Novak Djokovic, Roger Federer et Rafael Nadal. La même année, il découvre Cori Gauff alors âgée de 10 ans. La jeune fille voyage alors pour la première hors de l’Amérique.
Pauline Andrieu
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