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Exercice tsunami, la menace est-elle réelle ?

Ce vendredi 19 janvier, une alerte tsunami sur téléphone a été testée dans neuf départements côtiers dont les Alpes-Maritimes. Mais faut-il vraiment s’inquiéter qu'un tel phénomène puisse se produire ? 


Une vague peut-elle vraiment submerger la capitale azuréenne ? ©Arnaud Pottier



« Oui, le risque de tsunami est une réalité. » Le cadre est fixé par Christophe Larroque, chercheur à Géoazur. Il faut rappeler que trois tsunamis ont déjà eu lieu dans l’histoire niçoise. Un premier en 1887, conséquence d’un fort séisme en mer, au large d’Imperia, à une trentaine de kilomètres des côtes. L'aire de Nice a été touchée avec des zones inondées par près de 2m d’eau. En 1979, le scénario se répète. Cette fois, il n’est pas question d’un séisme, mais de l’effondrement d’une plateforme en construction pour l’extension de l’aéroport de Nice. Le tsunami atteint une amplitude de 2,5 m, mais se limite sur la zone de la baie des Anges et du cap d’Antibes. Le phénomène fait tout de même 10 morts et de nombreux dégâts. Le dernier phénomène connu a lieu en 2003. Il est directement lié au séisme ayant eu lieu à Boumerdès, en Algérie. Une légère vague est alors observée sur la zone de Cannes-Juan-les-Pins. Christophe se veut tout de même rassurant : « Oui, il existe bel et bien un risque, mais rien de comparable à ce qui a été vécu au Japon en 2011 ou en 2004. »


Un exercice de prévention pour sensibiliser


Si ces tsunamis sont une menace réelle, la France a décidé de s’y préparer. Avec son nouveau système d’alerte et d’information FR-Alert, le but est de prévenir la population pour qu’elle ait le temps de se mettre à l'abri. Car en cas de séisme, le CENALT centre national d’alerte aux tsunamis n’a besoin que d’une dizaine de minutes pour savoir si un tsunami va suivre. « Si le tsunami se produit au large de l'Afrique du Nord comme en 2003, il faut environ 60 à 80 minutes à la vague pour arriver sur la Côte d'Azur, ce qui laisse largement le temps de déclencher l'alerte. Si le séisme se produit à 20-30 km de la côte comme en 1887, il faut environ cinq minutes à la vague pour toucher le continent. » L’exercice d’aujourd’hui est donc avant tout de sensibilisation et de préparation, car ces phénomènes peuvent se produire du jour au lendemain. Géoazur a pour mission de surveiller la sismicité dans la région, sur terre et en mer, comme le rappelle Christophe. « Nous étudions aussi les évènements anciens comme celui de 1887, et les failles susceptibles de produire des séismes de magnitude suffisamment forte pour introduire un tsunami. » Grâce à ces missions, des scénarios peuvent être fournis aux autorités, mettant ensuite en place des plans pour la protection des civils. 




Vous pouvez retrouver en direct toutes les informations sur le site du CENALT et celui de Géoazur.



1 Comment


Guest
Aug 01

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