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Photo du rédacteurLéa Gandon

Justice. Procès de Marouene Oueslati : le verdict est tombé

Le verdict est tombé hier. Marouene Oueslati, a écopé de 20 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat d’Anylson Gomes Tavares. Le drame est survenu le 15 décembre 2017, au quartier des Moulins, à Nice.

Le verdict a nécessité une après-midi de délibération. © Téo Schumer

Il est environ 16 h 45. La sonnette de la salle d’audience numéro 4 retentit au Palais de Justice. Amis et familles des deux partis s’approchent. Il y a du monde. Impossible de s’asseoir pour entendre le verdict. La présidente de la cour d’assises, Emmanuelle De Rosa, annonce la décision tant attendue, après sept jours de procès. Marouene Oueslati est reconnu coupable de l’assassinat d’Anylson Gomes Tavares (alias “papa doc”). Son cousin, Hamdi Zaher, conducteur du T-Max à partir duquel les coups de feu ont été tirés, est reconnu coupable de complicité. C’était le 15 décembre 2017. Cinq coups de feu avaient été tirés en direction de la place des Amaryllis. La cible : Anylson Gomes Tavares. L’une des balles a été fatale pour ce père de trois jeunes enfants. À l’annonce du verdict, les réactions ne se font pas attendre. Plusieurs personnes présentes quittent même la salle d’audience.


La préméditation a été retenue


La préméditation a suscité le débat dans cette affaire. Les avocats de la défense, Me Frédéric Monneret et Me Yassine Maharsi, ont tenté de convaincre de l'absence de la planification du meurtre. Ils avaient pris le parti d’un tir d’intimidation. Résultat d’une transaction de cocaïne qui a mal tourné et qui mettait Marouene Oueslati en situation d’inconfort face aux acheteurs de la substance. Celui-ci avait été menacé et mis sous pression pour qu’un remboursement soit effectué, car il était l’intermédiaire de l’opération. La cour a finalement retenu la préméditation (et donc, la qualification d’assassinat) mais a décidé d’attribuer une peine moins lourde, en comparaison avec les peines initialement requises par l’avocate générale (30 ans de réclusion criminelle pour le tireur, 20 ans pour le conducteur). Marouene Oueslati a aussi été reconnu coupable de violence avec arme à l’encontre d’un policier municipal cannois, lequel avait tenté de le chasser après le crime.


Du sucre en guise de cocaïne, à l’origine du drame


Le mobile est longtemps resté inavoué. C’est au début de son procès que Marouene Oueslati, décide de parler. "J’étais l’intermédiaire dans une transaction de stupéfiants en mettant en lien deux groupes. Cette transaction s’est révélée être une arnaque”, a-t-il déclaré, selon les propos recueillis par nos confrères de Nice-Matin. Les 5 kg de cocaïne auraient en fait été remplacés par du sucre. Se retrouvant piégé et menacé, il aurait alors décidé d’user d’une arme contre celui qui deviendra, finalement, sa future victime.


Léa Gandon

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