Justice. Le chauffard accusé d’avoir ôté la vie à Noé, à Antibes, sera jugé en février
Originaire de Villeneuve-Loubet, Grégory P. sera jugé le 14 février au tribunal correctionnel de Grasse. Pour avoir percuté et tué Noé Guez, 16 ans, sur la route d’Antibes, en juin 2022.
Yvon et Marceline Guez, les parents de Noé, ont annoncé que Grégory P, la personne qui a tué leur fils, va répondre de ses actes au tribunal correctionnel de Grasse. Dans la nuit du 24 au 25 juin 2022, le garçon, qui réside à Antibes, a été percuté par le chauffard alors qu’il conduisait sa voiture sans permis, entre Grasse et Antibes. Noé décède de ses blessures à l’hôpital Pasteur de Nice. Il venait tout juste
d’intégrer l’Équipe de France de Tir Sportif.
Après avoir frappé la petite voiture à toute vitesse, l’auteur des faits n’aurait pas prêté secours à la victime. Il a été dépisté par les gendarmes, test qui l’a révélé positif à l’ecstasy, à la cocaïne et à l’alcool. À la suite de l’accident, l’homme âgé de 43 ans a été placé en détention provisoire, le 27 juin. Il s’est ensuite acquitté d’une caution de 5 000 euros lui permettant de retrouver sa liberté, sous contrôle judiciaire, au bout de deux mois. Avec une formelle interdiction de conduire. Le 29 septembre 2023, il retourne à la prison de Grasse jusqu’au procès. Les gendarmes l’ont une nouvelle fois contrôlé positif à la cocaïne… à bord d’un véhicule à Villeneuve-Loubet. Le père de Noé s’indigne alors à France 3 Côte d’Azur : « Il ne s’est pas calmé, il a recommencé. Il a une fille de l’âge de Noé, mais il n’a aucun remords ».
Le combat d’une vie
Depuis le drame, la famille de Noé Guez veut combattre cette injustice. Le 23 octobre 2022, plus de 1500 personnes se sont réunies à Antibes pour rendre hommage à l’adolescent. La marche blanche s’est élancée du club de tir du Centre de ressources, d’expertise et de performances sportives (CREPS), puis le cortège a fini son trajet au quai Henri Rimbaud. La mère de la victime s’exprime au micro de BFM Côte d’Azur : « On veut vraiment faire changer les choses ». Les proches sollicitent vivement un changement législatif pour éviter que ce drame touche d’autres familles. « Il faut que la loi change. Le meurtrier de notre fils avait bu, s’était drogué. Et il a choisi de prendre le volant. C’est un acte volontaire », s’insurge Marceline Guez. Le discours résonne jusque dans les oreilles des élus. Éric Pauget, député LR de la 7ᵉ circonscription des Alpes-Maritimes, a révélé à Nice-Matin, travailler sur un projet de proposition de loi : la loi Noé. Celle-ci vise selon lui à « lutter contre les violences routières ».
Francesca Orsula-Angelini
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