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Dry January : quand le sans alcool devient tendance

Après les excès des fêtes de fin d’année, le Dry January, ou « janvier sobre », arrive à pic. C’est l’occasion de faire un point sur sa consommation d’alcool. Lancé en Grande-Bretagne en 2013, ce challenge fait de plus en plus d’adeptes et le sans alcool devient tendance.


Les cocktails sans alcool gagnent de plus en plus de terrain. ©Pixabay

31 jours sans une goutte d’alcool. C’est le défi du Dry January proposé par l’association Alcohol Change UK, depuis  2013. Cette année, c’est la 5ème édition en France. “Sans alcool, la fête est plus folle ”, le célèbre slogan des années 90  initié par la marque Mister Cockail, résonne aujourd’hui plus que jamais chez les Français, pourtant grands consommateurs. À Nice particulièrement, le Dry January séduit aussi de plus en plus, où les cartes de cocktails sans alcool se multiplient ces dernières années. C’est le cas, par exemple, à la brasserie La Civette du Cours, dans le Vieux-Nice. La barmaid Fanny comprend cette nouvelle demande. “Ce n’est plus trop la mode de se déchirer. On répond à une demande et on sensibilise. On fait découvrir quelque chose”, admet-elle à nos confrères de chez Nice-Matin. Mais à l’inverse, dans certains bars, on ne constate pas ce phénomène. "Hier, il y avait de l’alcool sur toutes les tables", répond Arnaud, gérant du Café des amis, avant d’hésiter, toutefois : "C’est vrai qu’il y a eu une grosse table de quinze jeunes qui n’ont pris que du Coca Cola." (Nice-Matin).  Pour les barmans, les cocktails sans alcool n’intéressent pas tout le monde "On a 10 mocktails à la carte, mais ce sont plutôt les mineurs qui nous les demandent." (France Bleu). L’effet du Dry January demeure néanmoins difficile à mesurer. Dans le vieux Nice, Iléa, sommelière, s'occupe d'un bar à vins. "Dans notre bar, on ne le sent pas directement, on consomme un peu moins en janvier, mais on a peu de demandes de boissons sans alcool." (France Bleu). En janvier, "le chiffre d'affaires est trois fois moins important qu'en fin d'année. Après les fêtes, on revient à une consommation plus raisonnable."(France Bleu).


Les professionnels suivent la tendance 


À l’heure où la demande de boissons sans alcool explose, les professionnels se mettent à la page. De nombreux domaines lancent désormais leur propre gamme. En Provence, le domaine Histoire du Château la Cost sort sa cuvée pétillante nommée Nooh. Une autre gamme, plus rosée et classique, a vu le jour. Pour Jérôme Schehr, directeur du développement, l’objectif est de démontrer “qu’on peut faire un bon produit sans alcool tout en étant vigneron", . Le mois sans alcool est l’occasion parfaite de tester les boissons "no low" (soit la contraction de "no and low alcohol"), loin des classiques et clichés sodas et jus de fruits. Aujourd’hui, le choix est large. Vins effervescents sans alcool, spiritueux sans alcool, cocktails sans alcool, bières sans alcool arrivent sur nos tables. Selon une étude effectuée par Businesscoot, spécialiste des études de marché, le marché des spiritueux sans alcool a augmenté de 13% en 2021, en France, et devrait connaître une croissance annuelle autour de 10% jusqu’à 2025. Connu pour son Mirazur, situé à Menton, nommé meilleur restaurant du monde en 2019, le chef triplement étoilé Mauro Calogreco a lancé Tempera, une gamme "d’assemblages gastronomiques sans alcool" à base de fruits, plantes, fleurs et épices. " Notre idée était de sublimer le repas de ceux qui ne souhaitent pas commander d'alcool. Pas seulement de ceux qui ne peuvent pas boire d'alcool, mais aussi de ceux qui le peuvent, mais n'en ont tout simplement pas envie. " . Le sans alcool n’a pas fini de vous surprendre.


Pauline Andrieu


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