Nouveau « sentiment » d’agression cette nuit à Nice

Nouveau « sentiment » d’agression cette nuit à Nice La nuit de jeudi 18 à vendredi 19 janvier a été marquée, une nouvelle fois, par une agression. À peine une semaine après celle d’un adolescent, boulevard Gambetta. Deux semaines après, une touriste anglaise agressée sexuellement sur la Prom’, le soir du Nouvel An. Et c’est sans parler des fusillades à répétition, quartier des Moulins. Si ces attaques ne sont pas systémiques, elles sont assez fréquentes pour être systématiques. En témoignent les propres chiffres de la Ville, d’après lesquels les policiers municipaux ont mené 5 062 interpellations, de janvier à octobre 2023. Alors ce bilan est-il suffisant pour parler d’insécurité ? Pour les Niçois, oui. Ils l’ont raconté à la presse locale, nationale. J’en ai moi-même parlé avec eux. Pour la Ville, non. Le 15 octobre dernier, Anthony Borré, premier adjoint au maire chargé de la sécurité, déclarait à Nice-presse : « j’entends le sentiment d’insécurité, mais je ne le partage pas du tout ». Mais le moment le plus troublant de l’interview vient après. Il explique : « Ce qui me préoccupe beaucoup, c'est une forme d'occupation du domaine public par des personnes sans domicile […] La police municipale n'a pas les moyens nécessaires pour lutter contre ce phénomène (puisqu'elle ne peut pas forcer les SDF à rejoindre des structures sociales, ndA) ». Dès lors, les choses sont claires : oui, il y a de l’insécurité, c’est sûr, mais ce n’est qu’un sentiment, n’ayez crainte. Les Niçois peuvent être rassurés.

Téo Schumer